Bun Pi Mai
Mais derrière cette tranquillité, se prépare une des grandes fêtes de l’année, le Pi Mai. Le solstice de printemps est célébré et marque la fin prochaine de la saison sèche et le début de la nouvelle année. On appelle cette fête le Pi Mai et nous sommes en 2554. On chasse les mauvais esprits et on appelle les esprits nouveaux. A Luang Prabang c’est l’occasion d’un défilé et surtout d’une gigantesque partie d’arroseur, arrosé. Pendant 4 jours aucun bipède ne sera épargné par une « bénédiction » généreuse d’une eau au mieux courante, au pire glacée et colorée. Et comme tout au Laos, l’événement se passe dans une joyeuse humeur où les occidentaux prennent une part importante, retrouvant leur âme d’enfant. Les plus orthodoxes diront que le détournement de cette fête spirituelle est dommageable, mais pour la jeunesse laotienne et les blancs en mal de camaraderie, c’est un formidable terrain de jeu. On pourra dire qu’un fameux bazar reigne dans cette ville tranquille et les décibels des sonos rivalisent sur les trottoirs. Nous allons rester plus d’une semaine à fouler les pavés de cette bourgade, comme une pause avant le départ vers la frontière chinoise et le grand nord laotien.