La vie le long du Mékong
Dernière étape de notre périple, l’Asie nous ouvre ses portes. Le sud du Vietnam et le delta du Mekong seront notre première escale. Saigon, rebaptisé Ho Chi Minh, nous met tout suite dans le bain. Mobylettes, petites échopes, marché grouillant de monde. Mais nous aimons cette ambiance surchauffée où les sourires illuminent les visages. Nous parcourons les rues à pied pour découvrir quelques batiments, héritage de la colonisation française. Nous traversons les rues à la mode vietnamienne, c’est à dire lentement et sans faire demi tour afin que les bolides à deux roues puissent zigzaguer autour de nous. Puis nous partons dans le sud pour découvrir la vie autour de ce fleuve mythique qui sillonne 5 pays sur 4500 km et prodigue à tous ses bienfaits. En effet il inonde et irrigue les terres qui produisent riz, légumes et fruits qui font de cette partie de l’asie l’une des plus fertiles. Nous avons mis pied à terre dans 4 localités sur le delta du mékong qui en fin de course se sépare en 9 bras avant de se jeter dans la mer de Chine. Hortense vous a parlé des moyens de transport, sachez que nous avons failli perdre la vie dans un mini bus conduit par le Sébastien Loeb local. Un minibus ne part que lorsqu’il est plein, donc la mission du rabatteur est de remplir cet espace. En général il y réussit parfaitement puisque 19 personnes s’entassent sur 13 places « officielles ». Ainsi serrés, avec la climatisation réglée sur 15 degré, vous démarrez. Philou est confiant, le chauffeur semble serein et son copilote assis à l’arrière avec nous est souriant. La traversée de la ville se passe sans encombre. A peine avons nous dépassé les derniers magasins que notre fangio vietnamien fait ronfler son moteur et nous voici partis à toute « berzingue ». On roule à tombeau ouvert, freinant avec le conducteur quand nous voyons les voitures arriver en face. On dépose, enfin nous jetons, les premiers passagers et le rabatteur fait arrêter notre bus pour faire monter 3 personnes qui sortent d’un bus plus grand. Après 5 minutes mamie demande un sac en plastique et vomit délicatement poisson et riz du déjeuner. Une odeur envahit l’habitacle, mais les fenêtres se sont ouvertes, car le copilote joue son rôle en hurlant sur les motos qui ne se rangent pas sur notre passage, tapant sur la portière pour prévenir les piétons suicidaires. A plusieurs reprises, nous passons à trois véhicules de front et nos cris font rire le copilote qui nous fait comprendre avec des gestes qu’ils maîtrisent la situation. Seule la traversée des villes fait ralentir notre chauffeur qui claxonne quand même copieusement les vélos qui ne se poussent pas suffisamment vite. Philou est content de ne pas avoir pris un repas, Hortense est blottie contre lui, et seul Philomène bercée par les zigzags incéssants a réussi à fermer les yeux. Nous finissons par arriver indemnes à notre destination. Mais là, nous attendent des petits bons hommes courant autour du bus pour trouver des clients à transporter en centre ville. Philou rassuré par un badge sur une chemise passe un marché avec l’un d’entre eux. C’est en arrivant près de deux motos d’un âge certain, qu’il comprend que sa progéniture et les 35 kilos de bagage que nous avons vont devoir s’entasser sur les deux roues. Mais rien n’effrait nos conducteurs toujours souriants. Je monte avec Philomène, mon sac à dos sur le dos et Philou et Hortense chevauchent l’autre moto. Nous donnons le nom de l’hôtel mais nous nous apercevons que notre chauffeur demande régulièrement à ses voisins motocyclistes la direction à prendre. Nous tanguons, serrons le porte bagage qui porte bien son nom, et regardons avec inquiétude les dizaines de motos nous encercler à chaque feu qui d’ailleurs n’est jamais respecter puisque que des vagues successives se succèdent pour créer un flux alterné de véhicules. Nous finissons par arriver là encore vivants. Les filles ont la banane d’avoir ainsi fait du gymkana au milieu des rues et nos deux héros vietnamiens semblent fiers d’avoir acheminé à bon port cette famille d’occidentaux. Nous voici vaccinés pour les transports terrestres. Les bateaux bien que vieillots nous inspirent finalement plus confiance. Nous avons donc vogué à plusieurs reprises sur le mékong pour découvrir les marchés flottants, l’agriculture et les rives de ce fleuve.
Notre tuc tuc favori. 1/4 heure pour aller de l'hotel au bateau. 1/4 heure à entendre "tip fo mi""tip fo mi". Je vous la fais version phonétique. Il faut savoir que le vietnamien ne prononce pas les R. Ils ont bien raison, ça marche!
4 commentaires
bonjour.. et bravo pour vos voyages et blogs.
beaux et enrichissants.
un petit renseignement si vous le pouvez.. quels types de bateaux avez vous utilisés ? où les trouver ? et quel est le prix / journée ?
(nous cherchons à visiter le mékong par le fleuve mais en dehors des circuits organisés)
merci d'avance
alain et sylvie
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bonjour,
Pourriez-vous me dire à quelles dates êtes-vous partis ? En fait nous envisageons de partir avec nos deux filles mais en juillet ou août et je crois que ce n'est pas la "bonne" saison au vietnam… Merci de votre réponse
Valérie
Cet avis vous a-t-il été utile ? Oui Nonalors ne compter sur moi pour vous rejoindre car trouille trouille mais semble chouette pour des casse cou et fou fou comme vous bravo les filles que de souvenirs des couleurs superbes mais ces ananas un peu allonger sont au super u aussi gros bisous nous vous attendons au clos
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