Bariloche et la région des lacs 31 Oct

Le 31 octobre

Après ces merveilleux paysages sauvages à l’immensité émouvante, nous reprenons la route vers la région des lacs à proprement dit. En effet Neuquen et surtout Chos malal se situent plus au nord. Notre « Gol » roule toujours aussi bien et notre pilote est plus qu’aguerri. L’objectif est de rallier San Martin des los Andes. C’est une station balnéaire, ski l’hiver et randonnée l’été. Nous y trouvons notre plus jolie Cabanas, sorte d’appartement, et les filles veulent rester là. Et non, nous avons prévu de faire la route des 7 lacs dès le lendemain.

Comme à notre habitude nous quittons tardivement notre lieu de résidence, pour découvrir les lacs qui longent la route entre San Martin et Angostura. 120 km dont 20% d’asphalte, mais nous avons l’habitude…

Nous découvrons une nouvelle fois un très beau paysage, mais qui nous surprend moins car plus semblable à nos montagnes. On ne va pas jouer les blazés et nous savourons  ces étendues baignées d’un très beau soleil. Le climat nous a épargné jusqu’à présent et cela facilite la contemplation de ce bel environnement. C’est donc plus « classico » et surtout beaucoup plus riche que les contrées que nous avons explorées précedemment.

Nous recroisons sur la route un jeune couple que nous avions vu à l’aéroport de Bariloche et qui nous indique une jolie balade à faire à Angostura, voilà notre programme de demain établi. Pas compliqués les voyageurs, open comme dirait l’autre.

Le 1^er novembre

Nous arrivons à Bariloche après avoir effectué 250km, et oui les distances sont toujours aussi longues. Nous rejoignons notre cabanas. Je ne la prends pas en photo, vous devinerez pourquoi. Mais bon comme dit Philou, « pas trop de luxe non plus »… Bariloche est vraiment une grande ville. Le lendemain, nous partons comme prévu marcher dans la presqu’île des arrayanes, arbres endémiques à ce petit bout de terre. Reconnaissables à son tronc rouge, les plus vieux ont 650 ans. C’est notre premier virée à pied, car nous devons parcourir 12 km. On se dit que cela va constituer un bon test pour les filles et aussi pour nous car nous ne sommes pas dans une forme olympique, mais plutôt avec des formes rebondies…

Allez c’est parti, sous un soleil resplendissant qui met en valeur les couleurs bleutées et verdoyantes de cette nature vraiment préservée. Chaque kilomètre est balisé et nous donne le tempo de notre marche. Nous partons à 12H20 et notre bateau de retour part à 16H30. Notre scoot en chef alias « le philou » dresse alors notre timing avec tout le rationnalisme qu’on lui connaît. Après trois kilomètres, une pause pique nique s’impose pour requinquer le corps et l’esprit. On repart l’estomac repu et les yeux grands ouverts. Les filles ont « la patate » et cela se passe sans problème. Les félicitations s’imposent pour nos donzelles, parce que nous sommes aussi fatiqués qu’elles… Bonjour les parents… Le bosquet des arrayanes est notre récompense. Le lac est étincelant et le trajet retour une jolie traversée.

En rentrant vers Bariloche, nous doublons un cycliste qui attire notre attention et décidons de le prendre en photo. Dérapage du Philou sur le bas côté, Nolwenn dégaine son appareil photo alors que le baroudeur approche. La discussion démarre pour un échange d’une demi-heure avec ce « grand blond » (et oui les filles) qui est parti du Canada en juin 2009 pour descendre jusqu’à la terre de feu à vélo. Alors là le Philou, y peut pas rivaliser, même en bombant son torse velu… Incroyable, sidérant, chapeau bas… On remballe nos discours de « petits voyageurs du dimanche » et on écoute ce grand type balafré de 26 points de suture récoltés en Bolivie. Là le Philou à part 2 doigts cassés, y peut toujours pas rivaliser… On ne saura pas pourquoi il a entrepris ce faramineux périple, ni son nom, mais ce fut notre première vraie rencontre, celui d’un troisième type…Il vit avec 120 dollars par mois, et là le Philou il en peut plus…Adios société de consommation.

2 novembre

Courte visite à Bariloche avec un petit tour au musée, notre premier, il est temps de faire un peu culturel dans ce blog. Cela nous permet surtout de mettre des noms sur certaines de nos photographies. Le seul problème est que la plupart des explications sont en espagnol et notre traductrice préférée n’est pas dans nos bagages alors c’est un peu galère. On ne ressortira pas beaucoup plus cultivés, pourtant on était plein de bonne volonté… Pour se réconforter, direction la chocolaterie, car Bariloche c’est le pays du chocolat. Pas bien tout cela car tous nos efforts de la veille partent dans cette excellente glace au chocolat… Le philou proteste de façon véhémente sur le « pas plus cultivé », alors soit, ne froissons pas son égo… On vous distillera notre savoir au prochain épisode.